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La télémédecine : évolution naturelle ou rupture pour notre système de santé ?

Mercredi 1 octobre 2025
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La télémédecine : évolution naturelle ou rupture pour notre système de santé ?

Au Contrepoints de la santé, organisé le 30 septembre 2025, le débat autour de l’avenir de la télémédecine a été particulièrement éclairant.

Une technologie incontournable, mais pas sans organisation
La demande d’accès aux soins est telle qu’on ne peut pas se passer de la télémédecine. Elle apporte une réponse sociale et médicale, déjà utilisée par un tiers des médecins généralistes, et largement déployée en psychiatrie ou en télé-expertise (par ex. entre un généraliste et un cardiologue).

Mais son avenir passe par :

-une préparation et une organisation solides,
-une meilleure intégration dans le parcours de soins,
-un accompagnement via les assises de la télémédecine, qui auditionnent actuellement les acteurs concernés.


Entre opportunité et craintes des professionnels

Les professionnels de santé libéraux ont exprimé des inquiétudes légitimes :

-risques de détournement de patients,
-peur d’une financiarisation excessive,
-fracture numérique et isolement de certains patients,
-interrogation sur la répartition : la téléconsultation pour les cas simples, et le cabinet pour les cas compliqués ?

L’essentiel reste clair : la clinique doit rester au cœur du soin. La télémédecine ne doit pas effacer la proximité, mais la compléter.

 

Le cas particulier de la filière visuelle
Dans la filière visuelle, l’organisation est plus délicate :

-comment concilier la territorialité,
-éviter le risque de soins « low cost » au détriment de la qualité,
et préserver la coopération entre acteurs de la filière (ophtalmologistes, orthoptistes, opticiens) ?

La télémédecine en santé visuelle peut créer du lien, mais elle exige des garde-fous clairs pour ne pas fragiliser le suivi et la sécurité des patients.

 

Trois enseignements à retenir
-La télémédecine n’est pas l’alpha et l’oméga : la présence humaine reste primordiale.
-Elle peut néanmoins redonner du temps médical et renforcer l’accès aux soins si elle est bien organisée.
-La priorité doit rester la proximité territoriale et la qualité du parcours de soins.

 

Les assises en cours doivent permettre de remettre tout le monde « au milieu de la voie », loin des caricatures et du Far West économique, pour construire un modèle équilibré.


 

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